Le colloque annuel de l’IEIF, consacré cette année aux grandes transitions à l’œuvre dans l’immobilier, a réuni de nombreux experts et professionnels autour d’une question centrale : comment repenser la création de valeur dans un secteur confronté à des mutations profondes ?

L’immobilier subit en effet une crise multiple : crise conjoncturelle liée à la hausse rapide des taux d’intérêt, crise structurelle liée à un ralentissement durable, mais aussi transformations systémiques qui redéfinissent la manière de concevoir, financer et exploiter l’immobilier.

Des transitions majeures au cœur des débats

Au fil des interventions, plusieurs enjeux structurants ont été analysés :

• Transition climatique, nécessitant des investissements considérables pour réduire les émissions, préserver la biodiversité et adapter les territoires.

• Transition démographique, avec l’allongement de la vie et le vieillissement de la population dans les pays développés, générant de nouveaux besoins immobiliers.

• Accélération de la digitalisation, portée notamment par l’intelligence artificielle et les outils numériques, qui transforment les métiers, les usages et la chaîne de valeur.

• Évolution des attentes sociétales, qui modifient les façons d’habiter, de travailler, de consommer et de concevoir la ville.

• Recompositions géopolitiques, qui introduisent de nouvelles contraintes et redéfinissent la souveraineté économique.

• Mutation du contexte macro-économique et financier, marqué par une inflation persistante et des taux d’intérêt durablement élevés.

Un secteur qui doit repenser ses modèles

Dans ce contexte, un message clair s’est imposé : les acteurs de l’immobilier doivent revoir en profondeur leurs stratégies et leurs business models.
Créer de la valeur dans un monde transformé implique de nouvelles approches, plus collectives, plus innovantes et plus résilientes.

Les discussions ont également porté sur plusieurs questions clés :

• Quels seront les besoins immobiliers à court et moyen terme ?

• Comment repenser la production de la ville et son financement ?

• Comment redonner de l’attractivité aux investisseurs institutionnels et particuliers ?

• Quel rôle pour l’innovation, la donnée ou encore l’adaptation énergétique ?

Les échanges ont permis de mieux cerner les enjeux et les perspectives, afin d’outiller les acteurs pour faire face à un avenir plus incertain, mais riche en opportunités de transformation. Plus que jamais, comprendre les moteurs de ces changements est la clé pour construire l’immobilier de demain.